Saïd Khalifa ne sera resté que trois mois à l'Entente binchoise: "Notre avenir devenait incertain"
L’organigramme du club binchois n’en finit plus de se détricoter : après Bernard Braglia, c’est le staff qui a jeté l’éponge.
- Publié le 17-01-2019 à 08h47
- Mis à jour le 17-01-2019 à 20h31
L’organigramme du club binchois n’en finit plus de se détricoter : après Bernard Braglia, c’est le staff qui a jeté l’éponge. Nouvelle secousse sismique à l’Entente Binchoise où, quelques heures après la démission de son manager général, Bernard Braglia, Saïd Khalifa et son compagnon de cordée, Anthony Pasqualino, ont à leur tour mis un terme à leur mandat, même pas trois mois après leur intronisation.
Une décision mûrement réfléchie de la part du staff et faisant suite à une entrevue vendredi passé avec le président Pascal Vecchiato.
"Lorsque nous sommes arrivés en octobre dernier, raconte Saïd Khalifa, Anthony et moi avions accepté de relever le challenge proposé, persuadés que nous étions conviés à travailler sur un projet de longue durée en cas de maintien. Mais la donne a changé entre-temps avec ces rumeurs de rapprochement avec le voisin de la RUSB, et nous ne savons dès lors plus de quoi notre avenir pourrait être fait. Dans ces conditions, nous avons préféré arrêter là notre mission, étant en droit de nous poser quelques questions et ne possédant plus de garanties suffisantes pour pouvoir poursuivre sereinement la besogne entamée."
Une décision humainement douloureuse à prendre reconnaît notre interlocuteur : "Avec l’aide inconditionnelle de Bernard Braglia dont je me permets de souligner au passage la correction, nous étions parvenus à fédérer le vestiaire tout en y installant un bon climat de travail. Mes regrets sont donc évidents d’autant que l’équipe reste sur trois matchs sans défaite et un seul but concédé. J’ai depuis reçu beaucoup de messages de sympathie de la part des joueurs, inutile de vous dire qu’ils m’ont fait chaud au cœur mais il y a pire que ça dans la vie", conclut-il, songeant immédiatement au regretté Arturo Vergallo : "C’était mon grand frère (sic)."
La démission du binôme Khalifa-Pasqualino décapite donc l’organigramme sportif de la RJEB mais pas seulement. Le coach des Espoirs, Michael Braglia, renonce également à achever la saison. Après-demain, il drivera ses ouailles pour la dernière fois, face au Pays Vert : "Dans mon chef aussi, la situation était devenue compliquée…."
Un président pris au dépourvu
Alors que son club ne cesse de faire de la corde raide, se trouvant plus que jamais sur le fil du rasoir au classement, le chairman de la RJEB, Pascal Vecchiato, se voit dans l’obligation de réaménager au plus vite sa cellule sportive : “Je n’avais pas imaginé un seul instant que le staff allait vouloir tirer sa révérence mais cela fait partie du foot (sic). D’un point de vue émotionnel, ce sont évidemment des moments désagréables à vivre mais j’ose espérer que l’équipe première ne verra pas son rendement pâtir de cette période de turbulences.” Fatalement, des candidats ont déjà envoyé leur CV pour reprendre le flambeau : “Nous allons faire le tri sans précipitation mais étant tout de même bien conscients qu’il y a urgence.” Qui sera à la barre pour coacher la RJEB au Leo ? Prématuré de le savoir. Quant à la succession du manager, Bernard Braglia, il semble que l’on s’oriente vers le retour à la maison de Damien Schena, entrevu dimanche dernier au Scailmont. Affaire à suivre…